Le temps d'un passage

Dimanche 17 juin 2007

Les Chinois adorent La légende du pianiste sur l'océan de Giuseppe Tornatorre… En cette fin de semestre, un étudiant m'a donc offert le dvd de son film préféré. Ma gêne au moment de lui dire ce que j'en pensais. J'ai biaisé comme un vieux prof en lui proposant de comparer nos scènes favorites… Le piano qui se balade au milieu de la grande salle vide et des éléments déchaînés (métaphore etc) pendant que Tim Roth (1900 - sic!) joue avec son compère narrateur à ses côtés est un hit ici, le summum du romantisme avec le passage de l'amour impossible entre le pianiste claustrophile autiste et la jeune fille blonde et tellement pure qui va retrouver son père après des années de séparation… 2h30 d'ennui clipesque au service d'une intention qui rêve ostensiblement de Sergio Leone réalisant le Titanic… Du cinéma très populaire dont le credo est explicité par une réplique finale : une bonne histoire mérite toujours d'être payée… Mais même une bonne histoire, tournée de manière tellement édifiante, ne résiste pas à une telle démonstration à l'intention de ces crétins de spectateurs qui ne comprennent qu'à grand coup d'intertitres fluo – il ne manquerait plus qu'ils aillent comprendre ce qu'ils veulent ou peuvent, comme chez Wong Kar Wai…



17/06/2007
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